UN REFUGE EN PLEIN CENTRE DE GRENOBLE EN 2019 ?

Le Dauphine du 12/12/2017

Contrairement au rugby où la cuillère de bois est synonyme de dernière place au tournoi des VI nations, pour les gardiens de refuge la remise de cet ustensile symbole marque l’entrée dans la profession après l’obtention du diplôme. Vendredi et samedi dernier les récipiendaires étaient réunis pour l’AG du syndicat à Tignes. Photo Le DL/A.Ch.
Contrairement au rugby où la cuillère de bois est synonyme de dernière place au tournoi des VI nations, pour les gardiens de refuge la remise de cet ustensile symbole marque l’entrée dans la profession après l’obtention du diplôme. Vendredi et samedi dernier les récipiendaires étaient réunis pour l’AG du syndicat à Tignes. Photo Le DL/A.Ch. C’est peut-être le signe d’une nouvelle dynamique pour la montagne hors stations et de la reconquête de l’été en altitude.

Le week-end dernier, à Tignes (Savoie), selon une tradition établie depuis 2015, le syndicat national des gardiens de refuges et des gîtes d’étapes (SNGRGE) tenait son assemblée générale, en même temps que le rassemblement du syndicat national des guides de montagne (SNGM).
Un refuge au parc Paul Mistral
En deux ans, le SNGRGE a gagné quelque 22 adhérents. Il est désormais fort de 187 membres, venus de tous les massifs français cialis super active online. Grand projet pour la profession, l’opération « Refuge en ville », qui devrait voir le jour en 2019, avec la reconstruction du refuge du Pavé (Hautes-Alpes), à Villar-d’Arène (Hautes-Alpes).

En partenariat avec la FFCAM (Club alpin français), qui gère un tiers du parc français, et la ville de Grenoble, le futur refuge serait monté à blanc dans le parc Paul Mistral, au cœur de la métropole iséroise où, durant deux mois, entre mai et juin, il pourrait constituer une formidable vitrine pour la montagne et ses activités, avant de trouver sa place définitive dans son futur écrin, près du lac éponyme et au pied de la face nord de la Roche Méane qui ajoutent à la magie du site.

Le refuge, d’une capacité de 36 places, serait gardé et animé en collaboration avec d’autres acteurs de la communauté montagnarde, guides ou secouristes notamment. Pour l’énergique Véronique Portaz-Vacher, gardienne du refuge des Marches, sur le tour du Thabor (Savoie), et présidente dévouée du SNGRGE, ce projet s’inscrit dans un élan qui voit les professionnels œuvrer de concert « pour une montagne plus solidaire, quand le tout-ski trouve ses limites ».
Un « modèle qui véhicule d'autres valeurs »


Selon la dirigeante du syndicat, les refuges de moyenne montagne ont connu un bel exercice 2017, affichant une croissance de 4 à 10%. La situation a été plus délicate pour les hébergements en milieu glaciaire, comme les Conscrits, sous les Dômes de Miage, aux Contamines Montjoie, ou le Couvercle, sur les hauteur de la mer de Glace (Haute-Savoie), impactés par la sécheresse.

« Dans l’ensemble on constate que l’attrait pour ces phares de la montagne est toujours là. La preuve que les gens se retrouvent dans ce modèle qui véhicule d’autres valeurs. »

Loin du wifi à tout prix et d’un monde ultra connecté. Chaque année ce type d’établissement enregistre quelque 3 millions de nuitées sur le territoire national. Par ailleurs, en partenariat avec l'IGN et le syndicat, la Fondation Petzl a distribué des cartes représentant les pentes à plus de 30° aux gardiens.

Pour ces derniers,  précieux témoins des prises de décision des amateurs comme des professionnels avant leurs sortie sur le terrain, ces cartes représentent un progrès notable pour l'évaluation des pentes. Gageons que l’affichage des cartes des pentes dans les refuges permettra d’éviter quelques accidents.

Par A.Ch. | Publié le 12/12/2017 à du dauphine.com

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